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L’histoire des droits des femmes au Canada, et pourquoi elle est plus importante que jamais

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    See Different
  • 1 avr.
  • 6 min de lecture

La lutte pour les droits des femmes au Canada au cours des 100 dernières années a été marquée par de petits pas, des défis difficiles à relever et des victoires importantes. La route a été longue, mais les victoires des Canadiennes ne doivent pas être sous-estimées ni tenues pour acquises.

Alors que nous nous penchons sur l’histoire des femmes et le droit de vote en cette Journée internationale des femmes, il est impératif de reconnaître que la lutte pour les droits des femmes est loin d’être terminée. Aux États-Unis, les pressions se font de plus en plus fortes pour abroger le droit de vote et limiter l’autonomie corporelle des femmes. Il est de plus en plus important que la prochaine génération de jeunes et d’adolescent·e·s comprenne cette histoire lorsqu’ils·elles vont voter ou travailler dans leur communauté.

Voici quelques-uns des événements clés de l’histoire canadienne mettant en évidence les succès des femmes dans la lutte pour l’équité des genres. Nous avons publié ces événements dans une série de vidéos sur les réseaux sociaux. Suis-nous sur TikTok ou Instagram pour voir plus de contenu du même genre!

 

L’histoire du droit de vote au Canada  (1916 - 1969)


Bien que 1918 soit souvent célébrée comme l’année où les femmes canadiennes ont enfin obtenu le droit de vote, la réalité était plus complexe.


Certaines provinces, comme le Manitoba, avaient déjà accordé aux femmes le droit de vote aux élections provinciales en 1916. Cependant, la Loi ayant pour objet de conférer le droit de suffrage aux femmes de 1918 ne permettait qu’à certaines citoyennes âgées de plus de 21 ans de voter au niveau fédéral. Malheureusement, cette loi excluait toujours les femmes (et les hommes) d’origine chinoise, japonaise et sud-asiatique, ainsi que les populations autochtones.


Ce n’est qu’en 1948 que la race a cessé d’être un obstacle au vote fédéral. Quant aux peuples autochtones, ils ont obtenu le droit de vote effectif en 1960, alors que le statut n’était plus une condition. Toutefois, c’est seulement en 1969 que le Québec a permis aux communautés autochtones de voter, tout en conservant leur statut.


Le long combat pour obtenir le droit de vote des femmes au Canada souligne les nombreuses batailles qu’elles ont dû livrer. Il est crucial de se souvenir et de célébrer cet héritage.

 

Évolution des lois sur le divorce  (1925 - 1986)

 

La discussion sur les droits au divorce met en évidence les valeurs sociales et l’égalité des genres. En 1925, la Loi sur le mariage et le divorce a permit aux femmes de demander le divorce uniquement pour cause d’adultère, un privilège auparavant réservé aux hommes.


Des progrès significatifs ont été réalisés en 1968 avec une nouvelle loi sur le divorce, élargissant les motifs de divorce pour inclure diverses formes de dissolution du mariage.


L’introduction du divorce sans égard à la faute en 1986 a marqué un profond changement, permettant aux couples de dissoudre leur mariage sans avoir à se reprocher quoi que ce soit. Cependant, les récentes discussions aux États-Unis sur l’abrogation des lois sur le divorce sans égard à la faute nous rappellent que la vigilance est toujours de mise.

 

Droits des femmes autochtones (1951)

 

Dans de nombreuses nations autochtones de ce qui est aujourd’hui le Canada, les femmes ont longtemps occupé des rôles de gouvernance essentiels, guidées par des valeurs de réciprocité, de responsabilité collective et de bien-être de la communauté. Cependant, l’introduction de la Loi sur les Indiens en 1876 a perturbé ces structures, en imposant des politiques coloniales qui ont sapé le leadership politique des femmes autochtones.


Ce n’est qu’en 1951 que les femmes des Premières Nations ont finalement obtenu le droit de vote aux élections des conseils de bande. Malgré ces changements législatifs, la lutte plus large contre les systèmes patriarcaux imposés au sein des communautés autochtones se poursuit aujourd’hui. Il est crucial de soutenir et d’encourager les groupes qui militent pour les droits des Autochtones, car ils contribuent de manière significative aux efforts actuels d’équité sociale.

 

Indépendance économique (1964 - 1974)

 

Le manque d’indépendance financière des femmes brosse un tableau sombre de l’inégalité qui a persisté pendant une bonne partie du 20e siècle. Ce n’est qu’en 1964 que les femmes ont finalement obtenu le droit d’ouvrir un compte bancaire sans avoir besoin de l’autorisation d’un homme, marquant ainsi leur émancipation financière tant attendue.


De plus, ce n’est qu’après l’adoption de l’Equal Credit Opportunity Act aux États-Unis en 1974 que les politiques ont commencé à changer au Canada pour permettre aux femmes de demander elles-mêmes une carte de crédit. La liberté économique est un aspect fondamental des droits des femmes; sans elle, l’égalité véritable reste insaisissable. Aujourd’hui, alors que nous continuons à plaider en faveur de l’égalité financière, il est essentiel de souligner les progrès que nous avons réalisés et le travail qui reste à faire.


Purple Ribbon Campaign (1989)


En 1989, la Purple Ribbon Campaign (la campagne de ruban mauve) s’est imposée comme un puissant mouvement contre la violence à l’égard des femmes. Cette campagne se concentre sur la sensibilisation aux abus et à la violence subis par les femmes et les filles, les rubans mauves symbolisant le soutien aux survivantes et les efforts pour mettre fin à la violence fondée sur le genre.


La campagne a été lancée en réponse à certains épisodes violents majeurs au Canada contre les femmes, notamment la fusillade de l’École Polytechnique à Montréal, où 14 étudiantes ont été assassinées en 1989, ainsi que le nombre incalculable de femmes et de filles autochtones qui ont été assassinées ou qui sont toujours portées disparues à travers le Canada.


Le mouvement ne met pas seulement en lumière le crime de maltraitance conjugale, il a également suscité des changements législatifs et une plus grande attention de la société à la nécessité de renforcer les protections et le soutien aux victimes.ter societal focus on the need for stronger protections and supports for victims.


#MoiAussi (2006)


Le mouvement #MoiAussi a été fondé en 2006 par Tarana Burke en tant qu’effort populaire pour soutenir les survivantes de maltraitance sexuelle, en particulier les femmes et les filles de couleur. Il a gagné une reconnaissance mondiale en 2017, en réponse aux allégations généralisées de harcèlement et d’agression sexuels à l’encontre d’un éminent producteur hollywoodien (dont nous choisissons de taire le nom).


Grâce aux médias sociaux, des survivantes de tous horizons se sont manifestées pour partager leur histoire, brisant le silence autour de la violence sexuelle et suscitant des conversations à l’échelle mondiale sur la responsabilité, les dynamiques du pouvoir et l’importance d’écouter la voix des femmes. Le mouvement a conduit à d’importants changements sociétaux et juridiques visant à protéger les droits des femmes et à créer des espaces plus sécuritaires pour tout le monde.


Campagne de la robe rouge et FFADA2E+ (2010)


En 2010, la campagne de la robe rouge a été lancée pour attirer l’attention sur les femmes, les filles et les personnes bispirituelles autochtones disparues et assassinées (FFADA2E+) à travers le Canada. La campagne s’inspire d’un projet artistique de l’artiste métisse Jaime Black, qui, en 2005, a présenté des robes rouges suspendues dans les espaces publics comme un symbole visuel bouleversant. Cette campagne est un appel à l’action pour lutter contre la violence et la négligence systémiques dont sont victimes les femmes et les communautés autochtones.


Le mouvement FFADA2E+ est une démarche inlassable visant à obtenir justice en mémoire des nombreuses femmes, filles et personnes bispirituelles dont la vie a été tragiquement écourtée ou qui ont tout simplement disparu. La campagne a également mis en évidence l’intersectionnalité de la violence, du racisme et de la misogynie, exhortant la société canadienne à reconnaître les luttes uniques des femmes autochtones dans leur quête de sécurité et de justice.


Conclusion


L’histoire des droits des femmes au Canada montre clairement que, bien qu’il y ait eu de nombreuses réalisations remarquables, les femmes issues de milieux intersectionnels continuent d’affronter des combats quotidiens. Cette réalité souligne l’importance de la promotion et de la défense des droits dans notre contexte politique actuel.


Bien que de nombreux droits aient été défendus et obtenus, le paysage actuel signale que les droits des femmes ont besoin de vigilance et d’engagement. Il est de notre responsabilité collective de nous souvenir du passé, d’honorer les sacrifices consentis, de construire un avenir ancré dans l’équité et le respect pour toutes les femmes. Les progrès que nous avons réalisés sont le fondement de notre avenir, et il est de notre responsabilité de défendre et de renforcer ces droits pour les générations à venir.esponsibility to uphold and strengthen these rights for generations to come.

 
 
 

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